Mes parents lisaient le journal pour s'informer des nouvelles locales, nationales et mondiales. Il n'était pas question qu'un enfant puisse le consulter, cela risquerait de le perturber. Le seul média existant que nous écoutions en famille était la radio.
Chaque famille possédait un poste de radio.
Les ondes reçues étaient modulées selon leur amplitude (modulation d'amplitude AM contrairement à la modulation de fréquence actuelle, FM).
Il existait 3 séries d'ondes classifiées en fonction de leur longueur d'onde mesurée en mètres :
Les ondes courtes 10 m à 100 m
Les petites ondes 100m m à 1 000 m
Les grandes ondes 1 000 m à 10 000 m
Les stations de radio écoutées le plus souvent émettaient en grandes ondes :
France I qui deviendra France Inter en 1963, radio Luxembourg, radio Monté Carlo, radio Andor, et à partir de 1955 Europe 1 (1 647 m).
Plus tard, en veillée, j'allais sur une station des petites ondes qui me semble-t-il se nommait France II ou France III et qui diffusait de la musique classique. Comme le son n'était pas bon, je collais mon oreille contre le haut parleur pour écouter les concerts diffusés. Ca craquait, ça chuintait, le son disparaissait, puis revenait.
Sur les ondes courtes on pouvait écouter toutes les radios du monde.
A table, en mangeant, nous écoutions la radio .
Avant les informations étaient diffusées chaque jour des émissions de divertissement ou de jeux.
Quitte ou double, ça va bouillir ou le radio crochet avec Zappy Max. Sur le banc avec Raymond Souplex et Jeanne Sourza ou la famille Duraton.
Plus tard "Signé Furax".
Mes parents commentais et donnaient leurs impressions. En grandissant je donnais de plus en plus mon avis.
Le soir on avait droit à des émissions très populaires :
La reine d'un jour présentée par Jean Nohain, Vous êtes formidables avec Pierre Bellemare.
Les trois indicatifs des émissions présentées par Pierre Bellemare qui m'ont fait entrer dans l'immense forêt de la musique classique sans que je puisse en sortir.
Début du quatrième mouvement de la célébrissime "Symphonie du nouveau monde" de Anton Dvorak
La marche de "l'amour des trois oranges" de Serge Prokofiev
Un extrait du "Sacre du printemps" de Igor Stavinsky
"Reine d'un jour"
Jean Nohain