Colonie du Cergne
Mon frère Gilles étant né le 18 Juillet 1956, mes parents n'ont pas pu aller travailler dans cette colonie du Cergne au mois de juillet, ni même, je pense au mois d'août. A moins que cet épisode ne se situe en 1957 avant ou après le camp d'Embrun.
Il existait deux endroits assez distants l'un de l'autre dans cette colonie pour enfants. La colonie par elle même où nous séjournions avec mon frère Gérard et un bâtiment situé en bordure d'une route à la lisière du village, à proximité d'un bois, dans le hameau du nom de "Fouillan" me semble-t-il abritant les colons âgés de 13, 14 ans.
Je n'ai pas un très bon souvenir de cette colonie. Je ne me souviens d'aucun jeu, d'aucune activité.
Je n'y étais pas très heureux. Je prenais mon mal en patience Mais je pense que le séjour fut assez difficile aussi bien pour mon frère que pour moi.
J'avais été marqué par une sorte d'insalubrité. En effet nous dormions dans un dortoir poussiéreux. La tête de mon lit, dessous le polochon, hébergeait une colonie de fourmis qui venaient me chatouiller la nuit ou pendant la sieste.
Le temps n'était pas non plus au beau fixe. L'air était humide, souvent il pleuvait, parfois une nappe de brouillard s'étalait sur tout le village. Je pense que nous n'avions pas très chaud. Aussi je ramassai rapidement un grand mal de gorge qui m'empêchait d'avaler même ma salive. Pour éviter la douleur, j'accompagnais ma déglutition d'un mouvement du cou et de la tête qui semblait la facilité. Pour me soigner on me conduisit auprès d'e l'infirmière qui officiait dans la maison de Fouillan. Elle détecta une forte angine avec un fort gonflement de mes amygdales. Pour me soigner, elle pris une espèce de grand bâtonnet terminé par une houppette de coton hydrophile. Elle le trempa dans un flacon rempli d'un liquide bleu foncé Elle me demanda d'ouvrir grand ma bouche Elle badigeonna mes grosses amygdales avec ce liquide. Cela me donnait des hauts le cœur. Elle me dit que le liquide était du bleu de méthylène, la panacée universelle à l'époque pour soigner les angines. Elle me précisa que mon pipi allait être tout vert (jaune et bleu). Ce qui se produisit rapidement.










carte postale jamais envoyée.
A qui ?
Camp à Embrun 1957





Au cours de l'été 1957, en juillet ou en août, mon père fut embauché dans un camp d'adolescents je crois, à Embrun dans les Hautes Alpes. Ma mère n'y travailla pas. Elle s'occupait toute la journée de mon petit frère Gilles qui venait d'avoir un an.
J'utilisais mon petit appareil à photos obtenu en cadeau pour ma communion. Ci-dessous quelques clichés :
ma mère et mon frère Gilles,
la tour d'Embrun,
un pique nique en famille,
ma mère et mon frère Gilles,
une fontaine.
Ma mère avait sympathisé avec l'infirmière du camp, plus âgée qu'elle et qui avait des idées bien arrêtées et qui nous sembleraient rétrogrades et non fondées aujourd'hui.
Elle était absolument contre le fait de ne pas enfiler de chaussettes même dans les nu-pieds. Il fallait protéger cette partie sensible de notre anatomie. Elle essayait de me convaincre malgré mes petites résistances. Je ne comprenais pas ces préceptes alors que la majorité des personnes, en été, se promenaient pieds nus dans leur chaussure
Un concert d'orgue était prévu un soir à la cathédrale. Je désirais fortement y assister et j'en fis la demande à mon père. Il me répondit que je m'ennuierai car je n'y comprendrai rien. J'insistais et ma mère soutint ma demande. Finalement, nous y sommes allés, mon père et moi. C'était mon premier concert et je fus ébahie même si à certains moments, lorsque le morceau joué était trop long, je m'ennuyais un peu. Mais je ne devais pas le laisser paraître.
Je fus très heureux et j'entendis ici pour la première fois la toccata et fugue en ré mineur de Jean Sébastien Bach, compositeur que je ne connaissais pas encore.










